La première chose à dire en parlant du physique d’Aslan est qu’il souffre d’un handicap sévère touchant ses nerfs, avec pour résultat une paralysie presque totale de la partie droite de son corps : son œil droit est intact mais les nerfs optiques ne transmettent plus l’image au cerveau, son bras droit à des réactions incontrôlées très souvent et sa jambe droite est raide, totalement paralysée. Aslan se déplace donc lentement, en boitant, et a de grandes difficultés à exécuter des opérations nécessitant un soulèvement des jambes (comme monter un escalier, enjamber un obstacle, etc…). En plus, comme sa perception de l’espace est tronquée par son œil bloqué, il a tendance à se cogner souvent et à renverser des objets quand son bras échappe à son contrôle. Pour compenser cela, il a des gestes lents, calmes et précis, et exécute chaque mouvement avec une précaution et une minutie extrême, sans pour autant faire preuve de trop de lenteur.

Extérieurement, Aslan est un jeune homme à la silhouette d’échalas, grand et maigre, car il mesure la bagatelle de 1 mètre 90 pour environ 75 kilos. Ses rares muscles sont allongés, de forme arrondie, mais essentiellement pour les bras ; il ne peut en effet pratiquer de sport centré sur les jambes, comme la course. Son torse est plat, constellé sur quelques centimètres d’acné, et laisse apparaître légèrement la cage thoracique. Ses mains sont longues et étroites, avec des doigts fins terminés par des ongles rongés et plutôt propres. La peau du garçon est franchement pâle pour un Turc ou un Maghrébin, et peut même prendre une teinte grisâtre en période de fatigue, de stress ou de maladie. Elle est aussi couverte de bleus, de petites cicatrices et de grains de beauté.

Aslan a un visage assez triangulaire, légèrement acnéique, avec un haut front et un menton arrondi. Ses yeux bruns aux reflets pourpres sont soulignés de cernes plus ou moins profonds, et reflètent une humeur maussade, fatiguée. Au milieu descend un nez court et fin, en trompette, qui termine sur une bouche aux lèvres fines et pâles cachant une dentition soignée et irrégulière. Ce visage, qui traduit l’épuisement et l’ennui, peut facilement s’illuminer d’un sourire, qui aura toujours l’air triste, ou alors d’espoir et de soulagement. Il est encadré par une chevelure noire lisse et mi-longue, jamais coiffée, un peu grasse.

L’Ölokoge s’habille dans des tons noirs, blancs et rouges. On le voit avec une veste sur un T-shirt simple et un gilet pare-balles en Kevlar, des jeans ou des pantalons en toile et des chaussures allant des baskets aux chaussures en toiles. Il a toujours une casquette qui recouvre un casque de protection et des mitaines en tissu résistant. Il ne quitte jamais sa grande sacoche dans laquelle on trouve tout et n’importe quoi.

Intérieurement, Aslan est une personne très renfermée et solitaire, avec une tendance asociale et légèrement paranoïaque. Conscient d’être un fardeau, une « bête de foire » à cause de son handicap, il est très vite devenu indépendant et s’est créé une coquille impénétrable, rejetant autant la pitié et les moqueries que l’aide des autres. Ce caractère solitaire peut être considéré comme une forme d’autisme, couplé au Q.I. très élevé du jeune Turc. À cause de cela, il est très peu apprécié et les personnes qui cherchent son amitié et le côtoient se comptent sur les doigts de la main.

Fasciné par la nature et l’Histoire, c’est un Ölokoge très engagé dans le combat contre le virus DC-01 et le retour à la Terre d’antan ; malgré son statut de débutant, il a déjà contribué et mené à bien nombres de projets ; on murmure que l’Élite s’intéresse beaucoup à lui… En effet, sa principale invention, les « ÉcoSphères » (des sphères de métal creusent, pouvant reproduire un minuscule écosystème pour la culture des virus ou le stockage d’échantillons végétaux très facilement, et parfaitement étanches), a provoqué beaucoup d’intérêt.

Il aime la nature plus que tout et fréquente assidûment la bibliothèque de Palais du Luxembourg. Il possède lui-même de nombreux livres et possède sa propre serre dans un coin tranquille des Jardins. Même si il a l’air enfermé dans son propre monde, c’est un observateur perspicace qui sait beaucoup de choses sur beaucoup de monde. On dit que sa sexualité est nulle, qu’il reste indifférent face à l’amour, mais en fait… Il est jaloux de la relation qu’on Ulrich Delatres et Paol Doen Kroënin… On murmure qu'il en aime un en secret, mais... lequel ?

Oui, le jeune homme laisse très peu transparaître ses émotions, arborant en permanence une moue blasée, triste et fatiguée. Malgré tout, il peut se montrer relativement sociable, généreux et même souriant, mais c’est très rare. En effet, sous sa coquille de solitude, c’est un garçon très triste, angoissé, en quête de reconnaissance et d’affection. Reste à trouver la personne qui lui fournira l’amour dont il a besoin…

« Aslan, vous êtes un membre éminent des Ölokoges, certes… Mais vous restez un débutant. Vous ne pouvez pas défier l’Élite –nous défier- ainsi. Alors racontez-nous votre histoire. »

Aslan se contenta de poser sur les membres de l’Élite Ölokoge son regard sombre et hostile ; son regard s’attarda imperceptiblement sur le couple formé par Ulrich et Paol, se durcit fugacement et se détourna de manière dédaigneuse des quatres personnes qui lui faisaient face.

« Je n’ai rien à raconter. Si… Un peu.

Je suis né un 25 janvier, vers 2898. C’est la date officielle bien sûr, personne n’est là pour confirmer ça… Faites pas ces têtes de poisson mort, vous savez bien que j’ai pas de famille… Pas ici en tout cas. En Turquie peut-être… J’ignore comment je suis arrivé ici et personne ne semble le savoir. Ou personne ne veux me le dire. Tant mieux, je m’en fous.

J’ai été élevé par plusieurs personnes différentes dont je n’ai retenu ni le nom ni le visage. J’ai vécu successivement au QG Wrist, sur l’Île flottante et ici, au Palais du Luxembourg… Le seul endroit vivable de tout Paris. C’est calme ici… C’est beau, reposant, et naturel en plus. Je me souviens d’avoir vécu pas mal de temps à l’hôpital, à cause de mon handicap ; ils devaient vérifier si ça se propagerait pas et m’apprendre à utiliser mon bras droit. Ça a plutôt bien marché non ? Vous m’avez vu bosser, je me débrouille bien. Je suis droitier de naissance, et bah figurez-vous que maintenant je suis ambidextre dominant gaucher.

Donc, l’hôpital… Un lieu pas trop mal, très calme lui aussi, mais trop aseptisé, trop industriel. Pas assez de plantes et d’air pur, hum ? Je m’y suis fait quelques amis, et on raconte que c’est aussi à cette époque que j’ai commencé à devenir aussi « froid » et « distant »… Les idiots… C’est volontairement que je vit seul. Je suis un fardeau, une « bête de foire », alors autant être une curiosité qui se démerde seule, non ?

Après l’hôpital, il y a eu les Wrists… Leur QG est pas mal… Mais je comprend toujours pas pourquoi je me suis retrouvé chez eux. Je suis AB-, pas O-, j’ai rien d’un Wrist, alors… De toutes manières je suis pas resté longtemps là-bas, je suis rapidement monté sur l’Île flottante. J’avais, je sais pas moi, six ans, et on dit que j’en savais déjà beaucoup plus que n’importe qui… Rien d’extraordinaire, je pouvais pas faire de sport, alors je lisais toute la journée… Hein ? Lire à six ans c’est exceptionnel ? Si vous le dites…

Sur l’Île je vivais avec Anna-Marie Desplin, vous la connaissez non ? C’est une des rares personnes qui est sortie de Paris… Sur l’Île, la vie ne changeait pas beaucoup, c’est juste la panorama qui était intéréssant… Et la technologie qui permet de faire tenir ce quartier en l’air, bien sûr. On est resté là-haut jusqu’à ce que j’entre vraiment à l’école. Ça n’a pas marché, j’étais trop flippant pour les maîtresses, alors Anne-Marie et moi on a déménagé ici.

De sept à quatorze ans ? Je suis devenu Ölokoge, c’te blague ! Un prof et un médecin venaient me voir tous les jours, une psychologue de temps en temps… En dehors de ça, je me suis intéréssé aux plantes, à l’Histoire, à la Terre d’Antan. J’ai réalisé quelques greffes, fait un gros boulot de botaniste, j’ai découvert votre bibliothèque… Et à quatorze ans, hop, Anna-marie disparaît et je me retrouve tout seul. Donc j’ai fait ma demande, je suis devenu un vrai Ölokoge, j’ai commencé une formation sérieuse et j’ai enménagé dans la chambre qui est la mienne aujourd’hui.

Et puis, quatre ans plus tard, me voilà… Vous voyez, rien d’extraordinaire… »

Inventaire du personnage : Sac à dos + Trousse des premiers soins + Lampe torche + Corde. 1 Casque protecteur (10), 1 Gilet pare-balles (10), 7 Hémopatch (35), 5 Grenades SopoProjectives (20), 2 Nourriture majeure (20), 9 Plignex (9), 1 Viseur laser (25), 1 Across Scorpion (25), 1 Couteaux paralysants (35), 1 Crosse (30). Reste 181/400.
Points forts : Aslan a la tête froide et réfléchit toujours avant d’agir. De plus, la peur ou la panique le rend plus fort et plus énergique, ce qui compense son handicap.
Points faibles : Étant borgne, Aslan n’a pas une vision panoramique de son environnement. De plus, son bras droit a des mouvements incontrôlés et sa jambe droite est paralysée ce qui l’oblige à se mouvoir lentement.

Prénom / Surnom : Alexandre.
Comment es-tu arrivé sur le forum ? : En parachute, comme tout le monde, non ?
Est-ce lu ? Validé ! [Erin]